vendredi 31 août 2012

Time To Read - Samedi 1er et dimanche 2 septembre 2012

La rentrée arrive et voilà que je prépare le challenge 1 mois -> 1000 pages (Septembre 2012) avec entre autres le choix difficile des livres à lire !!

Et je découvre un autre défi qui est le Time To Read (TTR) qui a lieu chaque premier week end du mois.
 

Je vous copie la description :
Rendez-vous ayant vu le jour sur Livraddict, le time to read est une invitation à la lecture et à la détente.

Le TTR a été imaginé par la blogueuse Inkofmylife et moi même (Nami ^^).

Le principe ? C'est très simple !
Chaque premier samedi ou dimanche du mois (et cela selon les disponibilités de chacun), nous consacrons toute l'après-midi et la soirée à la lecture.

Règle number 1 : Amusez-vous ! Ce n'est pas une obligation mais une invitation à la lecture 100 % plaisir.

Règle number 2 : Vous êtes libre de faire autant de pauses que vous souhaitez durant votre TTR.

Règle number 3 : Il faut choisir votre jour - soit samedi soit dimanche - mais vous pouvez également choisir de participer aux deux après-midis.

Règle number 4 : A la fin de votre TTR, venez laisser votre bilan lecture soit en commentaire soit, si vous avez un blog, en laissant le lien de votre article. C'est comme vous le désirait ;)

Et bien voilà, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un bon Time To Read ! Happy reading.
 
 
N'hésitez pas à vous inscrire pour passer un bon week-end de détente, à vous de choisir samedi ou dimanche !

Je préciserai ultérieurement quel jour je participe.
En attendant je vous mets les livres que j'ai très envie de lire ce week-end !

Pour payer le loyer de son appartement, Alex, étudiant en anglais de 19 ans, a décidé de faire du baby-sitting. Même si le choix est original et pas forcément simple pour convaincre les parents, les clients affluent rapidement. Le bouche à oreille fonctionne à merveille car Alex a un véritable don. Il a le chic pour bouleverser la vie des gens qu'il croise. Il rabiboche les couples, sauve un enfant de la mort, redonne goût à la vie, le tout, sans même s'en rendre compte. Le jeune homme est une sorte de bon génie qui dégage la joie de vivre qu'il n'a pas forcément au fond de lui. Car Alex est perdu dans ses préoccupations de post-adolescent : la vie, la famille, les femmes, l'avenir. Le jeune homme aura-t-il lui aussi la chance de voir un Alex changer sa vie ?
318 pages
 
 
Grand, chevelu, une barbe soigneusement taillée et des yeux très doux: quand Marie croise Joshua, elle est irrésistiblement attirée par ce charpentier au look de Bee Gees. Mais elle devra attendre pour rencontrer ses éventuels beaux-parents : il dit être Jésus. Est-ce pour cela qu'il veut chanter des psaumes à une soirée karaoké ? Qu'il tend l'autre joue quand l'ex de Marie en vient aux mains ? Qu'il propose de rompre le pain -une pizza en l'occurrence- avec le premier SDF venu ? Pas de doute, s'il est vraiment Celui qu'il prétend être, Joshua a un profond retard à rattraper après plus de 2000 ans d'absence...
351 pages

Dans les bois de Harlan COBEN

Résumé :
Été 1985, New Jersey. Paul Copeland est animateur d'un camp de vacances à la lisière des bois. Une nuit, il abandonne quelques heures son poste. Quatre jeunes en profitent pour s'éclipser, dont sa sœur, Camille. On ne les reverra plus. Seuls deux corps seront retrouvés. On attribuera leur mort à un tueur en série qui sévissait dans la région.
Vingt ans plus tard. Paul est devenu procureur. Alors qu'il plaide dans une affaire de viol, il est appelé à identifier un corps. Stupéfait, il reconnaît formellement Gil Perez, un des disparus. Pourquoi les parents de Gil s'obstinent-ils à nier son identité ? Et si Gil a été en vie tout ce temps, se pourrait-il que Camille le soit aujourd'hui ? Bien décidé à faire la lumière sur le drame qui n'a jamais cessé de le ronger, Paul va replonger dans les souvenirs de cette terrible nuit…
 

Mon avis :
Paul Copeland doit suivre des policiers suite à la découverte d'un cadavre. Bien sûr il est procureur mais cela n'a aucun rapport avec ses affaires en cours ce qui est assez étonnant, jusqu'à ce qu'il reconnaisse le cadavre. Un homme disparu il y a vingt ans alors qu'il était adolescent et moniteur de colonie. Rien ne permet d'identifier le corps mais dès lors des questions s'imposent : comment cet homme peut être mort alors qu'il a disparu avec la soeur de Paul Copeland vingt ans auparavant avec deux autres jeunes retrouvés morts ? Pourquoi les parents de Gil Perez, le défunt, s'obstinent à nier l'identité du mort ?
 
Le procureur Paul Copeland va alors tout faire pour comprendre ce qui s'est passé pendant cette nuit d'été où sa soeur a disparu, quitte à remuer les fantômes du passé mais aussi ceux du présent. Plusieurs personnages importants vont se succéder afin de se mêler à cette enquête officieuse du procureur qui ne relâche pas les efforts. En effet l'ambition de cet homme n'est pas des moindres car il s'agit de faire la lumière sur des faits mais aussi et surtout essayer de retrouver sa soeur si celle-ci est vivante. Cela forge son caractère au fil des pages, déterminant sa volonté de comprendre et de réussir.
 
Harlan Coben pose une fois de plus sa marque de fabrique en alliant suspense et histoire à rebondissements tout en créant des personnages intéressants.
J'ai de nouveau beaucoup aimé me plonger dans un roman de l'auteur qui ne m'a jamais donné envie de le laisser de côté. Il ne s'agit pas d'un roman où l'on s'attend au dénouement à la moitié de la lecture ce qui pourrait être plutôt décevant et frustrant. Cependant à force de connaître l'auteur et de réflechir un peu on peut trouver quelques pistes pour avancer soi-même dans l'enquête.






jeudi 30 août 2012

Quand vous lirez ce livre... de Sally Nicholls


Résumé :
Sam aime les dirigeables, les loups et le jeu Warhammer. Il veut être scientifique quand il sera grand. Sain est un garçon de 11 ans comme les autres. Ou presque. Car Sam a une leucémie. Alors pour savourer chaque moment de son existence, il décide d'écrire un livre. Un journal intime dans lequel il raconte son quotidien et dresse la liste des huit choses qu'il veut faire. Huit rêves à réaliser absolument avant que la maladie ne gagne la partie. Huit souhaits extravagants qui retiennent le jeune garçon sur le chemin de la vie...
 
 
Mon avis :
A peine a t-on le livre entre les mains que l'on sait de quoi il retourne : il s'agit ici de l'histoire d'un petit garçon qui a une leucémie et qui par conséquent ici, risque de bientôt mourir. Il ne s'agit pas d'un roman mais bien d'un journal intime où l'on trouve du récit mais aussi des illustrations et des listes de choses à faire. On reconnait bien le style enfantin du narrateur qui découvre la vie et les sentiments humains alors qu'il n'a pas le temps de les explorer car celui-ci lui est compté. On sent bien la naïveté dans ses propos mais aussi une certaine maturité imposée par sa condition de malade qui est confronté à beaucoup d'éléments plutôt caractéristiques d'une vie d'adulte.

Sam le narrateur est un enfant attachant que l'on suit dans son parcours contre la maladie. Il est ami avec Félix, un enfant qu'il a rencontré à l'hôpital étant lui-même malade du cancer. Ces deux personnages ne sont rien de plus que des enfants ayant besoin de rêver, de s'amuser et de ne pas avoir de préoccupations d'adultes. Forcément ce ne sont pas des enfants comme les autres et on observe leur énervement, leurs coups de colère contre leurs proches, la maladie ou encore la vie en général.

Ce journal se lit très rapidement car la lecture est claire et découpée par les fameuses listes de Sam. Cette histoire est émouvante et intéressante mais même si cela se lit vite cela peut parfois être un peu longuet. En revanche le journal est assez bien organisé ce qui est plutôt plaisant.

Cette lecture a été un bon moment, court et intéressant concernant la maladie qui touche l'enfant, ce qui m'a fait penser au début à Oscar et la dame rose d'Eric-Emmanuel Schmitt. En poursuivant la lecture je me suis rendue compte qu'il ne s'agissait pas de la même chose, la sensibilité n'étant pas aussi poussée à mon sens pour pouvoir les comparer. Cela reste néanmoins émouvant et ce journal peut faire réfléchir quant à l'approche de la maladie.


mercredi 29 août 2012

Train d'enfer pour Ange rouge de Franck Thilliez


Résumé :
Un cadavre en morceaux est retrouvé aux environs de Paris. La victime a été décapitée et son corps martyrisé a fait l'objet d'une mise en scène défiant l'imagination. Le commissaire Franck Sharko est dépêché sur les lieux. Les ténèbres, il connaît : sa femme a disparu depuis six mois. Aucun signe de vie, aucune demande de rançon. Et cette nouvelle affaire, en réveillant le flic qui dormait en lui, va l'emmener au coeur de la nuit, loin, beaucoup trop loin...


Mon avis :
Le commissaire Franck Sharko fait son entrée avec une scène de meurtre tout à fait horrible... Un cadavre est retrouvé et il faut peu de temps pour se rendre compte de l'horreur du crime et de la souffrance qu'a endurée la victime. Dès les premières pages on entre en enfer avec la barbarie et la description des scènes macabres. Le tueur semble être préparé, organisé et peu de pistes sont lancées dès le début. De nombreux éléments vont apparaître et nous faire voyager au coeur de l'enquête afin de découvrir qui se cache derrière ce monstre mais aussi pour éviter que cela se produise une nouvelle fois.

Le personnage principal Franck Sharko est jeune et vit des moments difficiles. En effet sa femme a disparu il y a six mois sans laisser de traces, le laissant dans une grande détresse. Difficile dès lors de faire la part des choses quand il est face à un assassin qui torture une femme... Cependant il est méticuleux, professionnel et s'acharne à vouloir faire la lumière sur ces découvertes quitte à y laisser des plumes.

Franck Thilliez instaure dès le départ un climat austère, macabre et plonge le lecteur dans son univers mêlant à la fois le crime et la psychologie. Il crée des personnages forts et au caractère bien défini qu'on ne peut laisser seuls face à l'histoire dans laquelle ils sont impliqués. Le suspense et l'angoisse sont au rendez-vous tout comme les rebondissements nous retenant en haleine du début à la fin du roman.

Quel plaisir de retrouver la plume de Franck Thilliez ! Cet auteur ne cesse de surprendre avec sa mécanique psychologique associée au crime. L'écriture est recherchée, il nous donne de nombreuses informations (autopsie, tueurs en série, profiler etc...) nous instruisant en plus de nous divertir. Au fil de la lecture on se trouve comme happé par ces lignes qui n'en finissent plus de nous toucher, de nous surprendre et de nous interloquer !
Un excellent moment qu'il serait vraiment dommage de rater !


mardi 28 août 2012

La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel


Résumé :
Monsieur Linh est un vieil homme. Il a quitté son village dévasté par la guerre, n’emportant avec lui qu’une petite valise contenant quelques vêtements usagés, une photo jaunie, une poignée de terre de son pays. Dans ses bras, repose un nouveau-né. Les parents de l’enfant sont morts et Monsieur Linh a décidé de partir avec Sang Diû, sa petite fille. Après un long voyage en bateau, ils débarquent dans une ville froide et grise, avec des centaines de réfugiés.
Monsieur Linh a tout perdu. Il partage désormais un dortoir avec d’autres exilés qui se moquent de sa maladresse. Dans cette ville inconnue où les gens s’ignorent, il va pourtant se faire un ami, Monsieur Bark, un gros homme solitaire. Ils ne parlent pas la même langue, mais ils comprennent la musique des mots et la pudeur des gestes. Monsieur Linh est un cœur simple, brisé par les guerres et les deuils, qui ne vit plus que pour sa petite fille. Philippe Claudel accompagne ses personnages avec respect et délicatesse. Il célèbre les thèmes universels de l’amitié et de la compassion. Ce roman possède la grâce et la limpidité des grands classiques


Mon avis :
L'histoire de ce court récit se base sur Monsieur Linh qui est un personnage seul, voyageant uniquement avec sa petite fille Sang Diu. Il arrive dans un endroit qu'il ne connait pas et va vivre un moment dans un foyer comme il est étranger. On ne sait pas grand chose de l'intrigue, beaucoup de sous-entendus apparaissent au fil du récit. L'auteur laisse de l'imagination au lecteur sur la provenance de Monsieur Linh tout en donnant des indices sur son pays d'origine et fait de même pour les éléments importants du roman.

Monsieur Linh est un personnage relativement mystérieux et réservé qui fait la rencontre d'un homme dans la rue alors qu'ils ne comprennent pas la langue de l'autre.
L'écriture de l'auteur est très belle, pleine de douceur. Sa plume décrit les sentiments des hommes au plus près, ce qui est d'autant plus touchant.

Cette lecture a été un réel plaisir et un véritable coup de coeur ! Le style de l'auteur m'a particulièrement émue, tout comme le personnage de Monsieur Linh. Je ne m'attendais pas du tout à la fin et cela m'a donc très surpris. Le manque d'informations laisse beaucoup de possibilités à l'imagination une fois le roman terminé. Un grand merci à mon amie Lucie pour cette lecture !
 

lundi 27 août 2012

J'ai épousé un con - L'histoire de presque toutes les femmes


Résumé :
J'ai épousé un con est une histoire d'amour acidulée qui commence par un coup de foudre à Saint-Tropez, comme toute idylle qui se respecte. Le ciel, la mer, les oursins, le pastis. Et le coeur qui se met à battre un peu plus fort.
Et qu'importe les lendemains qui déchantent, Pépita a trouvé l'oiseau rare : son Roméo est un homme, un vrai. Un irréductible macho. « Un con » ! Seulement voilà, son « con », elle l'aime. Pas question de le quitter, le « compléter »à la rigueur... Mais quand on veut changer l'autre, le pire n'est-il pas d'y arriver ?
 

Mon avis :
Comme le titre du roman nous le fait de suite comprendre il s'agit de l'histoire d'une jeune femme qui a "épousé un con". On s'attend donc à découvrir ses mésaventures amoureuses dans un style humoristique et éventuellement à des anecdotes rappelant à chaque femme des éléments de son vécu (cf. le sous-titre : "L'histoire de presque toutes les femmes"). Dans ce roman l'écriture est originale car elle est organisée en plusieurs chapitres eux-mêmes découpés en plusieurs titres comme si le récit se faisait autour de thèmes. Des conversations téléphoniques sont clairement retranscrites en plein milieu du récit, un peu comme s'il était décousu. Cependant il n'y a pas forcément les idées reçues que l'on s'attend à retrouver... mais tout est question de point de vue !

Pepita est un personnage qui tombe amoureux de son Roméo et qui voit sa relation évoluer. On a un peu de mal à suivre l'intrigue, le style étant plutôt plat et le ton restant monotone. La narratrice est particulière, elle nous parle en faisant elle-même certaines remarques personnelles.

Le style de l'auteur est vraiment spécial et plat à mon goût. Je n'ai malheureusement pas trouvé assez de consistance à ce récit, en attendant longtemps qu'il se passe quelque chose. J'ai résisté et attendu en pensant que ce n'était que le début mais j'ai été vraiment très déçue par ce roman qui m'avait attirée par son titre et sa couverture. J'ai néanmoins rencontré quelques instants drôles, surtout dans la deuxième partie du livre.

dimanche 26 août 2012

L'Avare de Molière

Résumé :
Harpagon n'a jamais quitté l'affiche. Il a endossé tous les costumes, pris les traits les plus divers, changé d'emploi bien souvent. On l'a vu pathétique, bouffon, tragique, méchant, shakespearien, halluciné, délirant, clownesque, parfois. Au prodigieux spectacle de ce bourg affairiste richissime, de cet usurier possédé tyrannisant une famille charmante, faut-il rire ou pleurer ? Faut-il plaindre ou haïr ce forcené qui enterre son or et ne donne jamais mais " prête " le bonjour ? Molière était le meilleur, le plus aimable et généreux des hommes. Son public lui réclamait des farce bouffonneries. Mais son génie comique cache mal un des auteurs les plus noirs et les plus féroces de tous les temps, l'inventeur de ces monstres d'égoïsme, névrosés d'Alceste, Don Juan, Arnolphe, et de cet Harpagon, nos semblables, nos frères.
 
Mon avis :

Cette pièce de théâtre classique est écrite en cinq actes divisés eux-mêmes en plusieurs scènes. Les répliques des personnages ne sont pas écrites en vers, ce qui donne un tout autre rythme au texte et lui accorde un certain sentiment de modernité. On trouve souvent des stichomythies (succession de répliques brèves) à travers ce texte ce qui montre la vivacité des échanges entre les personnages et leur aptitude à répondre aux autres. Harpagon notamment utilise ce genre de répliques car il n'est obsédé que par une chose à savoir son argent, n'accordant aucune importance à ce qui ne le concerne pas.

Cependant cet Harpagon est l'image même de l'Avare dans toute sa "splendeur". Il a caché dans son jardin sa cassette avec son trésor, ses dix mille écus afin que personne ne puisse la trouver. Il est tellement obsédé par cette richesse qu'il croit voir dans chaque geste, dans chaque discussion une référence à son argent, une volonté de le voler. Il est tellement persuadé que tous sont au courant et veulent le spoiler qu'il en vient à donner des indications nettes sur l'objet de sa cachette ce qui donne un caractère particulier au personnage, à la fois intelligent et sot. De plus son idée fixe se retrouve dans toute sorte de discussions donnant lieu à de nombreux quiproquos, aussi drôles les uns que les autres.

Molière dresse un portrait de ce personnage en caricaturant ses traits au possible, en montrant les vices de celui-ci et par extension des hommes de la société dans laquelle il vit. Il le fait passer pour un vieillard bouffon, pathétique mais il ne faut pas oublier que si Molière se moque d'un personnage cela dépasse le cadre de la pièce de théâtre. Il instruit l'Homme en le divertissant, la morale étant plus facile à transmettre en faisant rire et en amusant.

J'ai adoré cette pièce datant d'un peu moins de 350 ans mais peut-être toujours aussi actuelle. Le rire est toujours présent, provoqué par le rythme du récit, les quiproquos et l'exagération des traits du personnage principal. Harpagon est un personnage intemporel...dans la société de consommation dans laquelle nous vivons, où la finance est primordiale, ne sommes-nous pas entourés de nombreux Harpagon ?


samedi 25 août 2012

Une maison à Amalfi d'Elizabeth Adler



Résumé :
Dans son grand appartement de Chicago, Lamour Harrington vit seule avec ses souvenirs, depuis la mort de son mari deux ans plus tôt. Mais lorsqu'elle découvre que celui-ci la trompait et s'apprêtait à la quitter au moment de sa mort, elle décide de tout abandonner pour partir en Italie, direction la petite maison d'Amalfi où elle a vécu avec son père. Celui-ci a mystérieusement disparu en mer vingt ans auparavant et sa fille se sent enfin prête à découvrir la vérité. Sur place, dans le décor splendide et romantique de la côte amalfitaine, les souvenirs affluent, les rencontres et les surprises aussi. Dès lors, rien n'empêchera plus Lamour d'éclaircir son passé et de reprendre le cours de sa vie...
 

Mon avis :
Lamour a une vie compliquée : elle a perdu son mari il y a deux ans dans un accident de voiture après avoir perdu son père dans d'étranges conditions alors qu'elle n'était qu'une adolescente. Comme un coup de pouce du destin pour la faire sortir de sa déprime, elle apprend que son mari la trompait et qu'il était sur le point de la quitter. Nous voyons son monde s'écrouler et elle ne tarde pas à prendre la décision de retrouver sa maison de famille à Amalfi afin de changer d'air. Le récit est construit sur de nombreux chapitres portant chacun le nom d'un personnage dont il est principalement question. La lecture est claire, très agréable et les dialogues donnent un rythme au récit.

Lamour Harrington est une américaine ayant passé son enfance en Italie et gardant donc un attachement particulier à ses racines. Elle n'est jamais retournée dans ce pays malgré la mort de son père vingt ans plus tôt. La découverte de la tromperie de son mari lui donne le déclic nécessaire pour renouer avec son passé et retrouver la maison de sa famille, peut-être pour recommencer une nouvelle vie. Cependant tout ne va pas se passer comme prévu et des événements et personnages vont rendre la tâche bien difficile d'autant que Lamour est une femme déterminée au caractère fort. Elle ne peut s'empêcher de penser que la mort de son père reste mystérieuse et veut faire la lumière sur les faits du passé.

Elizabeth Adler nous fait voyager en Italie et nous décrit ce merveilleux pays à travers des paysages mais surtout des lieux connus ou encore des cafés et restaurants. Ce roman sent l'Italie et nous amène un parfum de voyage et de fraicheur en été tout en nous donnant une histoire avec de la consistance dans l'intrigue. En effet de nombreux points sont à éclaircir pour le personnage principal et les relations sont parfois ambiguës avec les autres personnes qui l'entourent.

Ce roman est ma deuxième lecture de l'auteur après avoir lu Un été en Toscane d' Elizabeth Adler que j'avais déjà beaucoup aimé pour les mêmes raisons dans l'ensemble. Quel bonheur de se retrouver en Italie, ce pays que j'aime et qui est comme sublimé ici ! De plus les personnages me plaisent, ils ont un vrai caractère. Une fois de plus j'ai été conquise par l'écriture de l'auteur et je compte bien lire d'autres de ses romans.


jeudi 23 août 2012

La femme du monstre de Jacques Expert


Résumé :
Quand elle a épousé le monstre, elle n'avait que vingt-deux ans. Elle admirait sa force, son charme, n'en revenait pas qu'il ait pu la choisir, elle qui n'était pas belle, que personne n'avait jamais remarquée. Quand la police est venue arrêter le monstre, le pays tout entier s'est soudain intéressé à elle, une femme de trente-huit ans, ordinaire. Mais, entre les deux, il y a seize années de vie de couple, seize années durant lesquelles elle a été une mère dévouée, une épouse loyale, une bonne voisine, une femme sans histoire qui ne pouvait pas se douter. A moins que...


Mon avis :
Ce roman est écrit à la première personne du singulier par "cette femme"... "la femme du monstre". Dès la première page on entre dans le vif du sujet avec l'arrestation de son mari à son domicile. Le récit n'est pourtant pas au présent car elle relate l'arrivée des policiers mais on apprend que cette journée a eu lieu "2 ans, 4 mois et 26 jours" plus tôt.... alors qu'à l'heure du récit a lieu le procès. Nous sommes partagés entre des chapitres assez rapides qui se suivent mais qui font des bonds dans le temps. La narratrice nous raconte sa vie, sa rencontre avec celui qui allait être son futur mari, le quotidien etc... et lorsque nous débutons un chapitre écrit en italique nous revenons au temps présent, celui du procès. On assiste à celui-ci comme cette femme et les autres témoins et on apprend ses sentiments face à celui qui fut son mari pendant seize années.

La narratrice, Mlle Delecourt n'a que vingt-deux ans quand elle rencontre le monstre qu'elle va épouser six mois après. C'est une jeune femme qui restera elle-même, à savoir une femme bien élevée, une bonne épouse qui s'occupe de son foyer et une bonne mère. On apprend qu'elle est plutôt soumise à son mari, un homme qui semble sympathique et apprécié de tous même s'il est bien souvent directif avec son épouse. Cet homme a une relation particulière au sexe comme la narratrice nous en fait part dès le début. A travers les différentes anecdotes de leur vie commune, de leurs déménagements, de leurs histoires, le parcours de cette famille se trace et amène à l'atroce, l'inimaginable : l'accusation du mari pour un crime horrible.

On connaît surtout le point de vue de la femme qu'on ne peut que plaindre... au début du moins ! Cependant à force de raconter son histoire, comment la comprendre ? Son déni en est presque effrayant, elle qui est pourtant innocente...Comment a-t-elle pu vivre autant d'années avec un homme dont elle ne soupçonnait pas les travers ? Comment n'a-t-elle jamais eu de doute concernant cet homme qui avait l'habitude de partir sans rien dire ?

J'ai de suite été absorbée par cette histoire et l'écriture du roman qui fait qu'on ne peut que difficilement reposer ce livre. J'ai trouvant intéressant de voir l'histoire de ce monstre, d'essayer de comprendre le cheminement du personnage mais aussi de voir à quel point les autres sont importants. J'ai cependant eu un peu de mal au début avec le côté vulgaire qui se faisait ressentir parfois mais cela n'est que plus cohérent avec le personnage du monstre. La femme du monstre est un thriller vraiment intéressant au niveau de la psychologie des personnages mais aussi déroutant.