mercredi 1 août 2012

Cheyenne de Didider van Cauwelaert

Résumé :
On peut tomber amoureux à onze ans, et pour la vie. C'est ce qui est arrivé au héros de ce livre. Dix ans plus tard il a retrouvé Cheyenne, le temps d'une nuit trop brève à l'issue de laquelle elle a disparu. Le jour où il reçoit une carte postale d'Anvers, revêtue de son seul nom, il part pour la Belgique, ne doutant pas qu'elle l'appelle...

Prix Goncourt 1994 pour Un aller simple, Didier van Cauwelaert nous donne ici une histoire d'amour où le sourire, loin de briser l'émotion, ne fait que rendre plus humains et plus proches des personnages porteurs de blessures secrètes. Une alchimie subtile qui nous envoûte d'un bout à l'autre du roman.




Mon avis :
Le style de Didier Van Cauwelaert est très facile à adopter, il a une écriture vraiment fluide et sait réellement conter et décrire les sentiments humains. Voila un court roman mais tellement efficace tant l'écriture et le romantisme sont forts. L'auteur nous donne une fois de plus à voir sa touche personnelle, un style vraiment clair et touchant, permettant au lecteur de ne plus pouvoir laisser le livre.

Ce roman m'a fait penser à L'Education d'une fée du même auteur. Un court roman également retraçant des sentiments pas communs mais forts. On découvre ici le héros qui tombe amoureux d'une hôtesse de l'air. On pourrait penser à un sentiment passager, futile pour son âge, mais cela durera toute sa vie. Ce roman est original par le fait qu'il pose certaines incertitudes  face aux sentiments humains et des contradictions chez les personnages. Le lecteur est alors amené à se mettre à la place des personnages, à imaginer leurs sentiments et à comprendre leurs actes.

Voici un roman très fort, qui met en scène un amour entre un enfant de onze ans, qui deviendra un homme  et une femme de dix ans de plus que lui. Le hasard sera souvent là, peut-être le destin pour les réunir...

Cheyenne est un roman peignant les sentiments amoureux comme on n'a pas l'habitude de les voir. Le principe d'alterner les deux voix masculines, celle de l'enfant de onze ans et celle du même enfant devenu homme est très intéressant, il permet de jongler entre l'histoire mais en comprenant néanmoins le fil de l'histoire. Tout est vu sous les yeux de cet enfant, nous ne sommes pas en mesure au départ de comprendre les sentiments de Cheyenne, peut-être ne le serons-nous jamais tant ils sont complexes. Le mystère reste présent, le doute s'installe chez le héros au fil de ses rencontres avec Cheyenne et de l'absence.


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